LA PÉDAGOGIE MONTESSORI

Introduction

Si vous avez été convaincu(e) par la tour d’apprentissage Montessori, vous apprécierez sans aucun doute les principes pédagogiques qui y tournent autour. Je dois dire que pour ma femme et moi, ça a été une révélation. Appliquer concrètement ces principes au quotidien nous facilite la vie grâce à la diminution des crises, des colères, des frustrations, et autres tensions. Nous avons ainsi gagné en sérénité dans notre rôle de parents, ce qui est plutôt pas mal comme conséquence n’est-ce pas!? 

photo de maria montessori

C’est simple, la pédagogie Montessori repose sur 4 piliers: l’esprit absorbant, les périodes sensibles, le développement de l’autonomie et l’environnement adapté. En toile de fond: la conviction que l’enfant est naturellement programmé à évoluer, à apprendre (à saisir un objet, à marcher, à parler…) et qu’à ce titre, le rôle de l’adulte n’est que de l’accompagner dans ses apprentissages en créant un cadre propice.

L’esprit absorbant 

Par ce concept, Maria Montessori veut dire que c’est tout naturellement que les enfants apprennent, d’abord inconsciemment jusqu’à l’âge de 3 ans puis consciemment de 3 à 6 ans. Ils sont à ces âges-là de nature curieuse et ont une soif de découverte qui les amènent à expérimenter et ainsi augmenter leurs connaissances et compréhension de ce monde. Ce sont en fait de véritables éponges absorbantes!

Sachant cela, il est de notre intérêt d’adulte accompagnateur à l’épanouissement de l’enfant de les stimuler en leur proposant des activités variées, adaptées à leur âge, capacités et intérêts du moment, dans une atmosphère favorisant l’indépendance, l’initiative, l’expérimentation et le droit à l’erreur. 

accompagner son enfant a traversla pédagogie Montessori

Les périodes sensibles

Vous l’avez sans doute remarqué chez vos petites merveilles hauts comme 3 pommes, ils ont des périodes pendant lesquelles leur intérêt se porte sur une chose plutôt qu’une autre, puis ils passent à autre chose au bout de quelques temps etc. Par exemple, ma fille en ce moment adore passer le balais avec moi, nettoyer la table, ranger les jouets et vêtements; avant ça, elle était intéressée par essayer de mettre son pantalon toute seule. Vous voyez ces petites choses qu’ils ont envie de faire à l’improviste, ça les intéresse un temps et puis après leur curiosité glisse sur une autre tâche? Et bien c’est ce que Maria Montessori nomme “les périodes sensibles”, ce sont des stades de développement où certaines activités en particulier vont les intéresser plus que d’autres. 

photo d'une enfant qui met la table

Concrètement, quand on repère une période sensible chez notre enfant, ça veut dire que c’est le bon moment pour l’encourager et l’accompagner dans l’exploration du sujet car les apprentissages seront grandement facilités par son vif intérêt sur la question. Autrement dit, il faut surfer sur la vague de la période sensible !

Le développement de l’autonomie

Je l’ai dit plus haut, l’enfant est naturellement désireux d’apprendre, il a une soif d’autonomie en lui qu’il nous appartient d’encourager.

Vous avez sûrement remarqué comment nos enfants nous imitent dans tout ce que nous faisons? Comment ils essaient de s’habiller tout seul, de se verser de l’eau et boire dans un vrai verre, de vider le lave vaisselle et ranger la vaisselle dans les placards, de couper soi-même leur morceau de fromage… Ce désir d’autonomie est inné, c’est un besoin de leur cerveau pour son bon développement, puisqu’à travers ces gestes banals du quotidien, les enfants acquièrent des compétences techniques, motrices, dont l’exécution est utile pour vivre au quotidien.

enfant qui s'habille seul

Je vous l’accorde, c’est parfois stressant pour nos petits coeurs de parents de voir notre enfant manipuler un verre qui se casse ou un vrai couteau par exemple, mais Maria Montessori nous invite à faire confiance à nos enfants: ce sont les premiers à ne pas vouloir se blesser, ils donneront naturellement le meilleur d’eux-mêmes dans l’exécution de la tâche. Observez-les, et vous serez admiratifs devant leur volontarisme et leur enthousiasme!

Montessori insiste sur la nécessité de faire faire des vraies tâches à nos enfants, et non pas de leur faire faire semblant de couper un faux légume avec un faux couteau, car c’est en travaillant pour de vrai que les apprentissages se font. Si l’enfant place le couteau dans le mauvais sens, il verra concrètement qu’il a beau scier, la courgette ne se coupe pas, et de là il va adapter sa méthode jusqu’à trouver le bon geste. Si l’enfant tape un peu trop fort le verre sur la table, entraînant de la casse, il saura pour la prochaine fois qu’un verre se pose doucement sur la table car c’est un objet fragile. 

Et puis entre nous, passé les premières frayeurs du début, ça nous arrange plutôt pas mal que notre enfant sache vider le lave vaisselle, passer l’aspirateur, éplucher un oeuf dur… ! Pour nous ce sont peut-être des corvées, mais pour l’enfant c’est un travail valorisant puisqu’il fait comme le reste de la famille. Cela renforce son estime de soi et la confiance en soi.  

L’environnement adapté

Pour favoriser l’autonomie de l’enfant, sa participation aux tâches quotidiennes de la maison, il faut d’abord que l’environnement soit adapté à sa taille, et à ses petites mains.

Nos maisons ne sont pas du tout adaptées à la libre exploration de l’enfant: les prises sont apparentes et non sécurisées, on a un peu partout des objets fragiles ou dangereux qu’on ne veut pas qu’il touche, le plan de travail, le lavabo, les toilettes, etc sont en hauteur, l’enfant ne voit rien de ce qu’il se passe et galère à y accéder. Si on ne va pas aller jusqu’à transformer nos intérieurs en maison de petit schtroumpf, on peut tout de même apporter quelques modifications faciles en investissant dans des tours d’observation Montessori, dans des couverts et ustensiles de cuisine ergonomiques, dans des lits au sol pour ne citer que ça.

 Conclusion

Vous l’aurez compris, la pédagogie Montessori est une approche bienveillante vis-à-vis de l’enfant, lui offrant un espace d’expérimentation pour affiner ses connaissances de ce monde, s’autonomiser, développer sa confiance en soi, trouver sa place dans la famille, et ce par la réalisation de tâches concrètes, réelles, et non pas en “faisant semblant”.

Et si vous hésitez à vous lancer car vous avez peur que ça vous prenne trop de temps et d’énergie, je vous confirme que c’est bel et bien un investissement de temps au début de la part de l’adulte car il faut expliquer, superviser pour éviter les éventuelles blessures, encadrer l’activité (c’est tellement plus rapide de faire soi-même à la place de l’enfant) mais au final le retour sur investissement en vaut largement la peine car ce sera un gain de temps par la suite quand l’enfant sera capable de faire tout seul. Essayez, expérimentez, mettez en place certaines choses petit à petit et voyez comment vous vous sentez, et comment se sent votre enfant! Bien sûr il ne faut pas négliger votre propre plaisir à faire tout ça, il est tout aussi important que celui de votre enfant =) 

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